Je continue à vous présenter le mode de fabrication de mes altos.
Aujourd’hui, le vernis.
Après avoir protégé mon bois nu avec une sous-couche d’encollage, puis lui avoir donné une sous-teinte qu’on appelle un « fond de bois », avec des colorants (type propolis) ou des réactions chimiques légères ( type base + acide) afin de l’oxider, j’ai déposé au pinceau entre 6 et 7 couches de vernis fait à base de gomme laque, d’alcool et de colorants divers. Une fois celui-ci parfaitement sec, il faut lui donner alors son aspect lisse et brillant. C’est le polissage.
Mieux qu’un long discours, voici trois petites vidéos qui montrent cette étape très importante.
C’est un travail très délicat. En effet, il faut avoir la main légère, afin de ne pas enlever, voire « trouer » le vernis. Mais suffisamment appuyé néanmoins pour égrainer la surface puis, par frottements, chauffer (mon maître François disait qu’il fallait carrément « bruler ») la matière afin qu’elle prenne son aspect humide et transparent. Cette opération relève typiquement du « coup de main », qui s’acquiert avec l’expérience. Mais une fois qu’on le possède, c’est une des étapes pour moi les plus agréables et sensuelles.